Durant toute la journée de jeudi 22 octobre 2020, les spéculations allaient bon train dans le pays. Plusieurs leaders d’opinion et de camps ont donné de la voix sur les réseaux sociaux et sur les Radios et Télévisions.
Quelques partis politiques et ONGs, proches de la mouvance présidentielle, ont appelé le Chef de l’Etat à mettre fin à la coalition qui le lie au bloc FCC de l’ancien président Joseph Kabila Kabange.
Par contre, une autre frange politique a exhorté le Chef de l’Etat à faire preuve de réalisme politique et à ne pas dissoudre le parlement congolais mais plutôt à amorcer un dialogue franc avec ses alliés pour sauvegarder les acquis de la démocratie.
D’autres acteurs tant politiques que civiles l’ont invité à convoquer des concertations nationales pour lever les points de discorde et d’équivoque. Ceci permettra alors au pays de repartir sur des bases solides…
Pour certains acteurs politiques et sociaux contactés par Kivu avenir.com, la confusion règne à travers le pays, chacun tentant d’imaginer le contenu du message du Président de la République dont l’objet n’a pas été révélé.
Une partie de l’opinion congolaise pense qu’il va annoncer la rupture de la coalition avec ses alliés alors qu’une autre partie croit qu’il va dissoudre le gouvernement et nommer un informateur afin d’identifier une nouvelle majorité. D’autres vont plus loin, pensant qu’il va dissoudre le parlement congolais et ouvrir ainsi la voie à des élections anticipées. Certaines personnes pensent même que le Président fera allusion à son prochain séjour prévu pour deux semaines à Goma, conformément à l’une des ses promesses de campagne, toujours dans le cadre de ses efforts de pacification de la partie Est de la RDC.
Entre passion et frustration, le flou persiste encore à quelques heures de l’adresse très attendue du Président de la République Démocratique du Congo dans un contexte de crise avec ses alliés.
Selon nos sources, dans la journée, le chef de l’État congolais a reçu quelques diplomates occidentaux mais le contenu de leurs échanges n’a pas été révélé.
Dans la soirée de ce jeudi, le camp de l’ancien Président Kabila le FCC, dans une déclaration aux allures de mise en garde, a dit qu’il ne reconnaissait pas les juges qui avaient récemment prêté serment, qu’il ne se sentait nullement lié par l’acte pris par ces juges et qu’il userait de toutes les voies légales pour s’opposer à toute initiative visant à déstabiliser les institutions.Il serait prêt à assumer sa responsabilité au regard de la confiance que le peuple lui aurait fait.
Rédaction