Le gouvernement congolais a levé la mesure suspendant la perception de l’impôt sur le revenu (IPR) en pleine crise de coronavirus. En effet, les autorités congolaises avaient suspendu le retrait de 15% du salaire et les primes des fonctionnaires et agents de l’État dans le but d’atténuer les effets néfastes de la pandémie sur ceux-ci.
La mesure avait été prise en fin mars par le gouvernement. La suspension du prélèvement de l’impôt sur le revenu devait durer trois mois, à partir de la paie d’avril. L’IPR sera donc rétabli dès ce mois de mai. Pour la direction générale des impôts, ce sera la fin d’un manque à gagner. Selon l’un des directeurs de cette régie financière, cité par Rfi, cette mesure avait déjà coûté plus de 11 millions de dollars aux caisses de l’État, qui enregistre déjà d’énormes déficits.
La RDC manque aujourd’hui cruellement de recettes, avec la fermeture des frontières et la réduction de la production minière. Cette explication du Premier ministre, Sylvestre Ilunga, devant l’Assemblée nationale est loin de satisfaire les syndicats. En janvier, ils avaient menacé de faire grève, notamment du côté de la fonction publique, qui a vu réduire de 15%, le montant de ses primes, principales sources de revenus.
Le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli signifie que le gouvernement, en reprenant le prelèvement de cette taxe, tient à accroitre ses recettes tel que promis à son partenaire le Fonds mondial international, (FMI) qui avait aussi demandé au pays, avant de l’accepter dans un nouveau programme, de mieux gérer ses dépenses et de faire preuve de plus de transparence.
Gisèle Kabika