La province du Sud-Kivu est en proie à l’insécurité depuis bien de temps. Des sources recoupées intervenant dans la protection et des informations rapportées par des organisations de la société civile relayées dans les médias renseignent que la ville de Bukavu en constitue l’épicentre et des poches d’insécurité ne cessent d’être rapportées au quotidien dans les territoires sans exception aucune. Cela se passe dans une province où Théo Ngwabidje, alors gouverneur entrant, avait mis la sécurité au-devant de ses trois priorités.
En effet, la société civile urbaine de Bukavu dresse un tableau sombre sur la sécurité dans la ville. Pour des faits récents, un groupe de six bandits armés ont paisiblement opéré dans deux maisons et un comptoir d’or sur avenue Buholo III, quartier Mosala en commune de Kadutu dans la ville de Bukavu. Le drame se déroule ce lundi 11 mai, aux environs de 17heures locales.
Selon nos sources, « les bandits armés se sont servi d’un véhicule taxi, marque Corolla appelée communément “Cikumi”. Arrivés au pont chez ” Giovani” à Rukumbuka au quartier Kasali, le véhicule a connu une panne de crevaison. C’est alors que ces bandits se sont mis à tirer des balles pour s’effrayer passage. Ils ont réussi à traverser malgré la foule et les motards qui venaient déjà pour les récupérer. Ils ont pris l’itinéraire du lycée Wima vers Karhale », rapporte Me Zozo Sakali, Président de la société civile urbaine de Bukavu.
Alors que la population tentait de bloquer le passage au niveau de la place ancienne coopéra, les bandits ont tiré des balles jusqu’à blesser un conducteur de moto au niveau de la poitrine. La victime a été acheminée rapidement à l’hôpital pour des soins médicaux.
La société civile continue à décrier l’inefficacité des services de sécurité dans la ville et exige le remplacement de la police de Kadutu. « la police de Kadutu n’a pas su jouer correctement son rôle. D’où la nécessité d’exiger son remplacement ».
Au gouvernorat provincial du Sud-Kivu, les agents ne font que de la propagande du gouverneur. En effet, dans une émission à la radiotélé Eka, ce 12 mai, portant sur une année après l’élection de Théo Ngwabidje à la tête de l’exécutif provincial, un membre de la cellule de communication n’a fait son travail. Pour lui, le slogan de « gouverner autrement » est une réalité dans la province.
Face à cette insécurité grandissante, les acteurs de la société civile et les mouvements citoyens interpellent le gouverneur.
« Quelles sont les priorités dans la gestion des besoins de la population du Sud-Kivu si on se réfère à la politique du gouvernement provincial ? Sur quoi travaillez-vous exactement depuis une année ? Quels en sont les résultats et impacts visibles ? », demande au Gouverneur Théo Kasi, le mouvement citoyen Réveil des indignés.
D’autres acteurs estiment que des questions liées au social de la population telle que « la maitrise de la hausse de prix des produits de première nécessité » ont échappé au gouvernement provincial. Ils estiment négatif le bilan de la première année de l’exécutif provincial du Sud-Kivu et croient que « gouverner autrement n’est qu’un simple slogan » de Théo Ngwabidje.
Eloge Namegabe